Chronique d'histoire : 1950 - naissance d’un centre de secours rural
Publié le 10 décembre 2025
Pour ce quatrième et dernier volet sur la création de nos centres de secours ruraux, nous partons à GUILLAUMES, cité de quelques 700 habitants dans les années 1950.
Source : Archives départementales 06-22Fi830131013
A travers la lettre adressée au maire par le commandant BRUNETON, inspecteur départemental des services incendie, allons, ensemble, découvrir comment naissait un centre de secours rural.
D’abord, il fallait une délibération du conseil municipal souhaitant la création. Celle prise à Guillaumes le 29 février 1948 permettait au préfet Pierre HAAG, d’officialiser par arrêté la « naissance » du corps le 31 mars 1948.
Ensuite, trouver les deux « piliers » nécessaires au fonctionnement : le chef de centre et le conducteur mécanicien. Le premier devait se rendre en formation à Nice ou Marseille, et le second être, si possible, un homme de métier.
Il fallait, de surcroit, comme pour le reste des personnels, trouver des hommes que l’activité professionnelle n’éloignait pas trop de la commune désignée comme siège du futur centre de secours.
A Guillaumes, l’Adjudant Prosper BROQUIN et le sapeur Félix BONNET allaient assurer ces deux essentielles fonctions.

Source : Archives Sdis 06
Le recrutement des 10 autres pompiers devant composer l’effectif était soumis à des critères clairement évoqués par l’inspecteur départemental : « hommes robustes, non sujets au vertige, sérieux et dévoués », retenus après visite médicale réalisée par le médecin cantonal.
Réunie le 17 octobre 1948 en mairie de Guillaumes, la commission d’admission officialisait les recrutements et, livré le 16 novembre 1948, le fourgon d’incendie normalisé Ford n° 11 permettait au corps de détenir son premier véhicule.

Source : M. Champoussin
Nous avons vu dans une précédente chronique que les séances d’instruction allaient rapidement permettre la formation sur place des personnels dont l’uniforme initial se composait d’un « ensemble blouson-pantalon » de toile bleue, d’un calot, d’un ceinturon et d’un casque. Il faut attendre l’automne 1950 pour voir arriver en dotation collective, les 6 premières vestes de cuir.
Restaient alors à régler deux critères majeurs : le logement du véhicule et l’alerte des pompiers.
A Guillaumes, parmi les lieux proposés à l’époque, c’est un garage creusé dans un rocher qui convient le mieux à l’inspecteur départemental à la condition d’en porter la profondeur à 10 mètres…
Enfin, si l’alarme des personnels en cas d’incendie par le tocsin reste « un bon moyen d’alerte » le commandant BRUNETON propose d’emblée la mise à disposition gratuite d’une sirène issue des stocks de la défense passive et dont la commande serait reliée à la gendarmerie locale.
Le Centre de Guillaumes recevra, le 4 octobre 1951, son second véhicule : le camion-citerne DODGE 4 x 4 n°35 puis en 1961, la camionnette-ambulance n° 100.

Source : Sapeurs-pompiers Guillaumes
Ainsi la poursuite de l’histoire était magnifique ancrée…
Alain Bertolo
9 décembre 2025



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