Chronique d'histoire : Trésor caché du CIS Nice Bon-Voyage

Publié le 26 avril 2023

La page de présentation de nos dernières lignes d’histoire sur le centre de Nice Bon-voyage montrait une superbe photographie aérienne où il était loisible de contempler la seule partie conservée de l’établissement militaire originel : le hangar H, aujourd’hui, gymnase du centre de secours.

Nous allons retourner dans le magasin principal, aujourd’hui détruit, bâtiment de trois étages dévolu au stockage des grains, fourrages et avoine destinés aux troupes.

Pour imaginer l’importance stratégique de notre « magasin de subsistances militaires », peut-être faut-il rappeler qu’en 1894, le besoin estimé pour les 1.180 bêtes affectées aux armées de notre département correspondait à 6 000 quintaux de foin, 9 000 de paille, 9 650 d’avoine et 2 950 d’orge, fournitures soumissionnées à des entrepreneurs privés par adjudication.

La défense incendie du lieu n’était pas oubliée puisque « l’Etat de renseignement du service des fourrages » de 1891, nous indique que le parc à fourrage, loué pour une somme annuelle de 38.500 F disposait d’une défense incendie : « l’entrepreneur devra entretenir dans le parc à fourrage de Nice, une pompe à incendie et les tuyaux nécessaires pour le service des bouches d’incendie ménagées dans le parc. »

Et qu’en 1905, l’annexe du cahier des charges précisait « l’entrepreneur prendra à charge de remboursement le matériel incendie existant à Nice et qui est le suivant : une pompe à incendie avec accessoires, tuyaux, lances etc.., et celui existant pour les magasins qui renferment du foin et de la paille consistant en un baquet de 200 litres et de deux seaux en toile par magasin. » 

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Source : A.D.A.M 06 

J’avais, pour la culture de la mémoire, fait réaliser en 2008 avant les travaux de démolition, un reportage photographique dans ce bâtiment où subsistaient, entre-autres, les treuils manuels d’époque destinés à permettre de hisser les sacs de grains et les bottes de fourrage dans les magasins en espérant que l’un des treuils fut conservé. 

 

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Source : Service Com SDIS06  

 

Le dernier étage recelait d’une page d’histoire à elle seule…

Une fresque, là, peinte sur un mur… 

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Source : Service Com SDIS06

On y voyait un maître de forge et ses apprentis, puis plus loin, la peinture de ce qu’il était possible de contempler depuis les fenêtres notamment le clocher de l’ancienne abbaye de Saint-Pons qui domine l’hôpital Pasteur.

… pareil ouvrage dans un dépôt de grains… mystère…

Peut-être une trace du passage des hommes… celle de prisonniers internés là ?

Je ne sais…

Mais un ami me conta un jour une histoire livrée par son père, vieux pompier niçois, qui de garde à « Bon-voyage » à la fin des années 1980, vit un jour un homme âgé venir à la caserne expliquer qu’il avait voulu revoir Nice où, soldat de la wehrmacht, il était venu durant la seconde guerre et…

…  qu’à la fin du conflit de 1945, il avait été, quelques temps, enfermé…là…

Alain BERTOLO

23 avril 2023

 

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