GT Nice-Montagne. Retour sur le violent feu d'un ERP rue Joseph Garnier à Nice le 27 avril 2018.
Publié le 22 août 2018
Il est 14h48, le 27 avril 2018, lorsque les sapeurs-pompiers sont alertés pour une fumée suspecte, cet après-midi de vacances scolaires. Rapidement le CTA arrondissement de Nice fait face à un afflux d’appel et engage un groupe incendie. Le premier engin arrivé sur les lieux confirme au CODIS et CTA : « gros dégagement de fumée provenant du magasin d’artifices ; je confirme, le départ général ».
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Un important dispositif est donc déployé et c’est sous le commandement du Lieutenant-colonel Olivier RIQUIER que les sapeurs-pompiers de Nice combattront les flammes sept heures durant.
Si ce feu ne présente pas de caractère exceptionnel pour la ville de Nice, il aura fallu surmonter des facteurs aggravant qui auraient pu avoir une issue des plus tragiques (ceux-ci feront l’objet d’un Partage de l’EXpérience, pour principalement « le puits de lumière »).
C’est lors de la journée cohésion du 3 juillet ayant servi de support à la manœuvre cadre FDF, organisée à la demande du Lieutenant-colonel Olivier RIQUIER, que le RETEX a été présenté aux officiers composant le groupement territorial Nice-Montagne, dans le cadre agréable, mais non moins studieux du Tennis Club de Monte-Carlo. C’est de manière très synthétique et en prime abord, que les enseignements à tirer de cette intervention ont été présenté à l’assistance.
7 heures de combats contre les flammes = 7 enseignements à tirer :
- Officier sécurité : Il est apparu nécessaire d’engager un officier sécurité sur ce type d’intervention afin d’être le relai du chef de site pour des situations potentiellement dangereuse pour les sapeurs-pompiers (Activation dès l’intervention du chef de site, ou situation particulièrement dangereuse)
- La fonction de chef PC de site doit être activée
- La berce émulseur (CEEP 8) doit être engagée conjointement avec un engin pompe adapté, la mise en œuvre de cet engin étant singulière
- Croquis opérationnel : Il apparait qu’un croquis opérationnel, tel qu’utilisé par la BSPP, aurait pu servir au chef de site comme aide à la décision et, à tout le monde, d’avoir une représentation en 3 dimensions du chantier
- L’attribution d’une fréquence par engin pour les 400 Mhz, afin d’éviter les interférences sur les ondes
- Le retour des renforts types « incendie » et « habitation », qui permettent d’une manière synthétique et extrêmement rapidement de quantifier les renforts
- Une temporisation à l’engagement des personnels dans une structure fragilisée par les effondrements de plancher dus à un pouvoir calorifique certain