Coopération française pour la formation des sapeurs-pompiers. Un officier du SDIS 06 en mission en République de Guinée.

Publié le 18 janvier 2014


Depuis un peu plus d’un an, plusieurs missions se sont succédées en Guinée où la coopération française en matière de Protection Civile est particulièrement appréciée. Dans ce cadre, deux formateurs, le commandant MICHELIS du SDIS06 et l’adjudant J.M.  WARET de l’UISC5, se sont rendus à Labé du 24 novembre au 8 décembre 2013 pour assurer une formation GOC et LSPCC à 20 sapeurs-pompiers guinéens.



Jusqu’à présent, les formations avaient lieu à Conakry la capitale. Celle-ci organisée à Labé, au cœur du pays et seule ville en dehors de la capitale à disposer d’un CIS, est une première initiée par les autorités guinéennes et le conseiller français du Directeur Général de la Protection Civile de la République de Guinée.

Il est en effet préférable de dispenser une formation in situ et avec les moyens existants. Ces moyens sont faibles puisque le CIS dispose d’un effectif de 20 sapeurs-pompiers et d’un seul véhicule type CCF4000 particulièrement vétuste, pour assurer la sécurité de 108 000 habitants, d’un aérodrome, de plusieurs stations-service et d’une forte activité économique présentant des risques importants du fait de l’inexistence de toute réglementation en matière de prévention des risques.
La Guinée a jusqu’ici négligé la Protection Civile au point de ne plus pouvoir faire face aux risques sur l’ensemble de son territoire. Le nouveau gouvernement en place depuis 2010 tente désormais de créer des structures de protection civile en s’appuyant sur la coopération européenne et en particulier sur la coopération française.
Historiquement, la Guinée a disposé au sein de l’Empire colonial français d’un des premiers et mieux équipés corps de sapeurs-pompiers. Puis, en 1954 fut créé le premier service professionnel de lutte contre les incendies. Ce corps était alors en mesure d’assurer les missions traditionnelles de secours et de lutte contre les incendies aussi bien à Conakry que dans d’autres villes importantes du pays.
A partir de 1958, l’orientation politique marxiste privilégiée par le Président Sékou Touré a conduit au fil des années, au fur et à mesure que l’échec économique devenait patent et que l’appareil administratif sombrait, à négliger la prise en charge de la population face aux risques.
Aujourd’hui les effectifs sont faibles (550 SP), les carences en formation importantes, le sous équipement dramatique, la couverture opérationnelle largement incomplète et il n’existe aucun texte réglementaire à portée juridique ou opérationnelle.
Dans ce contexte, les formateurs disposaient d’un engin pompe, de 2 lots de sauvetages (offert par la France), des locaux de la Direction locale des douanes (salle de cours), de la caserne de la Compagnie Mobile de Sécurité pour les exercices et d’un « véhicule sécurisé ».
Partis d’un niveau particulièrement bas, les 20 stagiaires se sont montrés capables après une douzaine de jours de formation, d’effectuer de façon coordonnée et disciplinée des manœuvres simultanées d’extinction et de sauvetage.

Ce résultat dépassant largement la faiblesse des moyens disponibles, est la conséquence d’une très forte motivation liée à une grande aptitude des stagiaires à intégrer et restituer les matières enseignées.


Les formateurs garderont un beau souvenir de cette période haute en couleurs, caractérisée
par l’accueil et la volonté des autorités locales pour donner à ce premier stage au cœur du pays, le maximum de chance de réussite.


Avec l’aimable collaboration du Commandant Eric MICHELIS


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