Inauguration et hommage aux sapeurs-pompiers - Avec le CTA de l’arrondissement de Grasse, la boucle…est bouclée

Publié le 18 mars 2013

Depuis une semaine, le département des Alpes-Maritimes ne compte plus que deux CTA (centre de traitement de l’alerte).

Après le CTA de Saint-Isidore en novembre 2011 pour l’arrondissement de Nice, celui de Cagnes-sur-Mer pour l’arrondissement de Grasse a été officiellement inauguré vendredi. Un évènement certes technique pour les non-initiés, mais un pas considérable franchi par le SDIS 06 dans sa capacité à répondre au mieux à sa mission première : rendre la plus efficace possible la chaîne des secours.



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Au demeurant, MM. Christophe Mirmand, préfet, Eric Ciotti, député, président du Conseil général et du SDIS 06, Louis Nègre, sénateur-maire de Cagnes-sur-Mer, Lionnel Luca, député, Anne Sattonnet, conseillère générale, le colonel Patrick Bauthéac, directeur départemental et chef de Corps, étaient côte à côte pour dévoiler la plaque inaugurale fixée aux murs de nouveaux locaux d’une surface de 770 mètres carrés, livrés en avril 2012 pour un coût de 1,7 million d’euros.

Ainsi, au terme de quatre années de réflexions, de travaux, de recherche de la performance dans le seul souci d’améliorer les conditions du secours, ce second CTA boucle un projet départemental global de près de 10 millions d’euros.

Derrière ce dessein, il y a des hommes dont chacun des intervenants se plut à rappeler le rôle : ceux du colonel Patrick Bauthéac et de son adjoint le colonel Alain Jardinet, du colonel Marc Montalti, du commandant Christian Ruggieri, du capitaine Marc Barontini et de toutes ses équipes qui 24h/24, tous les jours de l’année, auront à gérer des dizaines de milliers d’appels et d’interventions. Pour ce faire, les sapeurs-pompiers disposeront de trois salles : la salle d’alerte 18-112, une salle dite de débordement et une de crises.

Des hommes et un ensemble fonctionnel salués par le sénateur-maire de Cagnes-sur-Mer, par le président Eric Ciotti et le Préfet du département qui, tour à tour, mirent en exergue l’amélioration de la sécurité et la maitrise de coûts par une rationalisation des moyens.

« Fier que le CTA de l’arrondissement de Grasse soit installé sur sa commune », Louis Nègre exprima le souhait qu’un jour, « ce nouvel outil sophistiqué, exceptionnel par ses performances  » puisse renseigner sa police municipale, « toujours disponible pour venir en appui des sapeurs-pompiers. »

Quant à Eric Ciotti qui, en sa qualité de président du SDIS 06, en connaît toutes les exigences, il s’est réjoui de cette nouvelle modernisation du service départemental « qui participera de la sécurité et de la performance de la gestion de l’alerte ».

 

Une évolution structurante
 
 
Le traitement de l’alerte (demandes de secours sur le 18 et le 112, engagement des moyens et suivi des opérations) dans le Corps départemental des Alpes-Maritimes a connu depuis la départementalisation des évolutions structurantes :
 
 
à avant la départementalisation : 12 centres de traitement des appels, dont deux informatisés et un CODIS (Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours)
 
à depuis la départementalisation (2001 et jusqu’en 2006) : le CODIS et 6 centres de traitement des appels (soit un par groupement territorial et le 112 basé à l’Etat-major à Villeneuve-Loubet et confié au SDIS 06 depuis 1996). Trois d’entre eux sont informatisés selon des versions à ce jour obsolètes, issues de la période communale.
 
 
Objectifs du projet
 
 
L’objectif opérationnel était de mettre en place un CTA par arrondissement, chacun étant structuré sur un système de gestion informatique centralisé et partagé (plateforme unique).

Cette option de deux CTA avec un système de centralisation informatique a été retenue pour des raisons de sécurité, compte tenu du nombre des appels reçus et de leur sensibilité.

Ces deux sites, connectés sur une même plateforme informatique, bénéficieront de toutes les garanties en matière de sécurisation. En cas de défaillance technique sur un site, l’autre sera en mesure de le secourir de façon quasi-instantanée (bascule immédiate de tous les appels, équipements informatiques fonctionnant en « miroir » - chaque site disposant en permanence de la « copie » du système informatique de l’autre site).

Chaque CTA traitera environ 60 000 sorties de secours annuelles, soit 400 000 appels, ce qui correspond, pour chacun, à l’activité opérationnelle d’un département comme l’Isère.

Le site de Cagnes-sur-Mer abritera dans quelques mois le CODIS, cœur du système qui supervisera l’ensemble de l’activité opérationnelle et qui prendra la main sur toute opération qui le nécessitera.

A noter que le système informatique centralisé est interconnecté informatiquement avec le SAMU, selon une procédure qui garantit une efficience dans la prise en charge médicale.
 
Dans ces conditions d’amélioration de la sécurité et de la rationalisation des moyens, le Président Ciotti n’a aucune nostalgie du passé et des centres communaux. Au demeurant, de 90 millions d’euros en 2001 -année de la départementalisation-, le budget du SDIS 06 est passé à 160 millions d’euros en 2013 dont 60% financés par le Conseil général.

 

Le Préfet souhaite mutualiser les moyens


 
De ce CTA, le préfet Christophe Mirmand souligna qu’il constituait

- un maillage territorial efficace pour l’intervention des secours,
- une illustration de la modernisation de l’action publique en la matière,
- un dispositif opérationnel partagé pour une meilleure coordination de la chaîne de ces mêmes secours.

A ce propos, le Préfet rappela l’engagement du président de la République de garantir un accès aux soins d’urgence à tous dans un délai maximum de 30 minutes. Ce délai est aujourd hui et en moyenne de 12’30 pour les SDIS de France et de 8 minutes pour le Sdis 06 : « il faut bien sûr que les sapeurs-pompiers et plus largement les préfectures soient associés à cette réflexion sur ce pacte territoire-santé- car le pilotage de la gestion de crise est bien de la responsabilité de l’Etat(…)

C’est la démarche qui m’inspire également dans le cadre de la refonte du plan de secours en montagne que je conduis avec tous les services concernés, dans une logique qui doit permettre de clarifier les rôles et les responsabilités de chacun, avec un objectif de mutualisation de nos moyens. »

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