G20 - Le colonel Alain Jardinet : « nous avons vécu dans une autre dimension ».

Publié le 18 novembre 2011

Déjà impliquédans l’organisation du sommet européen de Cannes en 1995, dans ceux du Traité de Nice et de l’OTAN, le colonel Alain Jardinet, sous-directeur des moyens opérationnels, aura vécu la semaine du G20 au PCO (poste de commandement opérationnel) installé à la gare maritime, à deux pas du palais des festivals.

De gauche à droite : le colonel Alain Jardinet, le colonel Patrick Bautheac, le colonel Pascal Leprince, le lieutenant-colonel Olivier riquier et le colonel Jacques Barberis.

Colonel, vous étiez membre de la cellule décisionnelle.

Aux côtés du colonel Patrick Bauthéac, Directeur et Chef de Corps -particulièrement sollicité pendant le déroulement du sommet-, j’étais effectivement au sein de cette cellule dirigée par les Préfets Hubert Weigel, préfet déléguépour la mission G20 et Jean-Michel Drevet, préfet des Alpes-Maritimes. Une cellule composée des plus hauts responsables de la police, de la gendarmerie, des CRS, de la police des Airs et des Frontières, de la police judiciaire, du RAID et du GIGN, d’un représentant du Préfet maritime, d’un général de l’armée de l’air, des services de renseignements etc.

Quel était votre rôle en qualité de représentant du SDIS 06 ?

Je pouvais être conduit à répondre à toutes les sollicitations liées à l’organisation. De la même manière, je faisais remonter toutes les informations en provenance du terrain.

En définitive, sur place, nous n’avons eu qu’à traiter de la « bobologie » avec l’appui du SSSM dans l’enceinte du Palais avec tout de même un participant... victime d’une fracture du péroné.

Vous qui avez connu d’autres sommets, en quoi ce G20 fut-il exceptionnel ?

Il le fut par les moyens mis en place par les sapeurs-pompiers du département et nos homologues venus en renfort. Nous avons vécu ces jours dans une autre dimension.

Quels enseignements tirez-vous de cette expérience unique ?

Le premier, c’est l’ampleur du dispositif prêt à faire face à toute situation.

En second lieu, le travail accompli en amont par le lieutenant-colonel Olivier Riquier ,ses collaborateurs, celui entrepris par la logistique, les transmissions, le BO départemental pour ne citer qu’eux , furent en tous points remarquables et exceptionnels.

Dans les faits, nous avions à disposition un véritable « « rouleau compresseur » que par bonheur nous n’avons pas eu à mettre en route.

Enfin, j’ai été impressionné par l’efficacité des services de renseignements dont le travail en amont explique qu’il n’y ait pas eu de débordements de la part des altermondialistes. Ces différents services furent impressionnants entre autre « en décapitant » le noyau des éléments les plus durs et que l’on pouvait légitimement redouter.

Quel bilan pour le SDIS 06 ?

Ce que nous avons vécu me conforte quant à la performance et au professionnalisme de l’ensemble des agents du SDIS 06.

Par ailleurs, la démonstration a été faîte de l’utilité de la présence au sein de la cellule planification dès le lancement du projet il y a un an, d’un sapeur pompier, en l’occurrence le lieutenant-colonel Olivier Riquier.

Cette implication et parfaite connaissance des diverses problématiques nous auront permis « d’avoir toujours un coup d’avance ».

En résumé, tous les renforts se sont félicités du travail préparatoire qui a facilité leur accueil « d’une très grande qualité ». Nous avons fait l’unanimité par notre capacité à organiser et recevoir. Une vraie satisfaction pour tous.

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