Opérationnel - Fuite sur une citerne contenant 44 mètres cubes de propane.

Publié le 05 avril 2011

Difficile de dénombrer le nombre de poids lourds transportant des matières dangereuses et traversant chaque jour les Alpes-Maritimes par l’autoroute A8. Reste que pour la seconde fois en quelques mois, une fuite de propane émanant de la citerne d’un camion a provoqué la mobilisation de nombreux sapeurs-pompiers et la fermeture provisoire de cet axe de circulation vital pour le département. Pour le commandant Alain Degioanni, « le risque était réel et toutes les mesures de précaution devaient être prises ».

Cinq lances « queues de paon. » pour sécuriser la zone d’intervention.

L’incident est survenu à la veille du week-end dans le sens Aix-en-Provence -Nice, peu avant le péage d’Antibes, sur un camion citerne assurant une livraison de 44 mètres cubes de propane entre Lavéra dans les Bouches-du-Rhône et la zone industrielle de Carros.

Une multiplicité de précautions.

Alerté depuis sa cabine par une forte odeur de ce gaz, le chauffeur prévint la société Escota. Les secours furent aussitôt déclanchés au premier rang desquels les sapeurs-pompiers qui dès leur arrivée :
- délimitèrent un périmètre de sécurité
- effectuèrent l’obturation partielle de la fuite en phase gazeuse sur la bride par la mise en place d’un « bouchon de glace » (technique opérationnelle qui consiste à placer du tissu mouillé à l’eau qui se solidifie au contact du gaz à - 40°c et forme ainsi un bouchon de glace)
- établir cinq lances « queues de paon. » ayant pour objectif de sécuriser la zone d’intervention en cas d’inflammation du gaz et dans cette hypothèse, d’empêcher les vapeurs de gaz de se répandre dans l’atmosphère.

Entre la vanne de fond et le raccord de dépotage.

Au total, quarante hommes placés sous les ordres du capitaine Laurent Sève de Cannes la Bocca et une douzaine de véhicules. Des secours venus des GT Ouest, Centre et Sud dont des éléments des CMIC de Grasse, de Cagnes-sur-Mer et troisième armée par le CIS de Saint Isidore.

Six heures plus tard, un second camion venu du Var et susceptible de récupérer la cargaison, n’eut pas à intervenir.

La fuite émanait de la conduite reliant la vanne de fond de la citerne au raccord de dépotage. « Cette conduite n’aurait pas due être remplie de propane (erreur au chargement, car cette canalisation aurait due être inertée par de l’azote). Dès lors, lors de l’élévation de la température matinale, la pression a augmenté et occasionné une fuite sur la bride placée en amont du raccord de dépotage. Ce qu’il était impossible de savoir sans procéder à la vidange de cette canalisation (vidange qui s’est effectuée naturellement au cours de l’intervention). Une opération de nature a augmenté considérablement le risque inflammable sur la zone d’intervention sensible du péage d’Antibes. D’autant que l’ensemble des éléments recueillis auprès du conducteur laissait supposer un disfonctionnement de la vanne de fond, imposant de procéder au transvasement du produit vers une autre citerne.

Tout danger étant écarté, le poids - lourd put alors gagner sa destination initiale de Carros.

Cet incident est l’occasion de reproduire la fiche de Genève, document descriptif des produits représentants des risques.

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