Opérationnel - Quatre yachts en feu à Golfe-Juan.

Publié le 01 juin 2011

Ils étaient amarrés au ponton 51 du quai sud. Ils étaient baptisés Linka, Maya2, Cool, Katcell. Le feu, qui a détruit quatre bateaux de plaisance de 16 à 20 mètres samedi en début d’après-midi dans le port Camille Rayon à Golfe Juan-Vallauris, fut à la mesure du panache de fumée noire visible des kilomètres à la ronde dans le ciel azur de l’ouest du département.

Un panache de fumée noire visible des kilomètres à la ronde dans le ciel azur de l’ouest du département.

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Un spectaculaire incendie qui aura mobilisé 58 sapeurs-pompiers dont 50 du GT Centre, une vingtaine de véhicules -dont deux berces émulseurs- et les deux bateaux pompes le Jean Giraud d’Antibes ainsi que le Brutus de Cannes, chargés d’éteindre les flammes sur deux quatre unités ayant rapidement rompu leurs amarres mais dont l’évacuation au large par les embarcations de la capitainerie permit d’éviter la propagation des flammes à de plus grandes unités. Quant au PC colonne, il fut activité de Biot.

Sous les ordres du capitaine Olivier Heuse, commandant des opérations de secours, les sapeurs-pompiers de Vallauris furent les premiers sur les lieux bientôt rejoints par des renforts venus des GT Centre, Ouest et Sud.

Sur mer et à quai, la lutte contre cet embrasement durera plusieurs heures. Et trois de ces yachts couleront par 7 mètres de fond, -après leur évacuation du port- malgré les efforts déployés par les sauveteurs sous les yeux de centaines de badauds.

Au demeurant, en milieu d’après-midi, toutes les autorités municipales, portuaires et de la police, s’étaient retrouvées autour des officiers du SDIS 06 et de M. Raymond Floch, sous-préfet Montagne, pour envisager toutes les hypothèses et arrêter les mesures conservatoires.

Selon le colonel Marc Montalti, directeur de permanence venu sur place rejoindre le commandant Nicolas Franck, chef de site et second COS, les risques de pollution restaient présents. Les craintes ne furent dissipées qu’au terme de l’opération en fin d’après-midi, plusieurs heures après le début d’un sinistre marqué par des explosions à bord des bateaux et la nécessité de définir une stratégie d’intervention globale compte tenu de sa spécificité.

En début de soirée, des barrages flottants étaient en place pour préserver l’environnement d’environ 5000 litres du gasoil qu’une société privée se chargea de récupérer dans les cuves des épaves.

Si aucune personne ne fut blessée -trois des quatre yachts étaient vides de leurs occupants-, si une mini « marée noire » toujours possible avait été évitée, le bilan financier était lui conséquent, sachant que le coût de chacune de ces quatre unités dont trois auront sombré, est estimé entre 800.000 et un million d’euros.

Il reviendra aux enquêteurs de la police nationale d’Antibes de déterminer l’origine de ce sinistre à priori d’origine accidentelle. Mais n’est là encore qu’une hypothèse.

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