Sports - La Diagonale des fous...de long en large à la Réunion.

Publié le 31 octobre 2011

Depuis quelques mois, un groupe de sapeurs-pompiers Cannois se préparait pour participer à la Diagonale des fous, épreuve se déroulant sur l’île de la Réunion.

Course en semi autosuffisance, elle consiste à traverser l’île du sud au nord. Départ de Saint Philippe (Cap Méchant) et arrivée à Saint-Denis sur le stade de la Redoute.

Toute l’équipe au départ.

Cliquez ici pour visiter la galerie photo.

Quelques chiffres illustrent la difficulté de l’épreuve :

- 162 Km ;
- 9652 mètres de dénivelé positif ;
- course non stop en 66 H maximum ;
- 2500 concurrents au départ ;
- seulement 1228 à l’arrivée !!! soit 53 % d’abandon.

Au dire des organisateurs, les conditions de course ont été terribles, faisant de cette édition 2011 la plus dure !

Deux raisons à cela : le froid sur la zone du volcan de la Fournaise (inférieure à zéro au petit matin) et les pluies diluviennes ayant rendu la traversée des zones boisées très boueuses (jusqu’à mi-mollet !!!)

Les organismes de tous ont souffert, mais nous avons tous atteints l’arrivée :

Frédéric Ronzier, CIS Bocca, 123 ème en 38h23mn.
Vincent Glousieau, CIS Bocca, 966 ème en 57h48mn.
Hervé Lancien, CIS Cabrières, 984 ème en 58h22mn
Cyrille Tarlet, CIS Bocca ,1063 ème en 59h58mn

Dans cette course folle, l’assistance est primordiale. Frédéric Segreto du CIS Bocca s’est chargé de cette tâche ingrate.

Les participants sont unanimes pour affirmer qu’il s’agit de l’ultra trail le plus difficile au monde. Les sentiers réunionnais sont extrêmement escarpés et comportent d’innombrables marches.
Certes, cette épreuve s’est déroulée au milieu de paysages merveilleux. Ce fut néanmoins la guerre, un combat permanent poussant chacun à puiser au fin fond de lui-même pour relever ce défi. Les larmes à l’arrivée témoignent si besoin de l’intensité du combat....

Les représentants du SDIS 06 ne peuvent relater l’épreuve sans souligner la présence sur le parcours de bénévoles, de spectateurs et habitants des villages traversés.
« D’une gentillesse sans limite, serviables même en pleine nuit, ils nous ont tous porté et encouragé sans compter. Le sourire toujours accroché à leurs lèvres, ils ont sublimé ce raid et l’ont transformé en une grande fête.

Notre métier nous "oblige" à pratiquer du sport de manière régulière afin de porter assistance et d’aider nos concitoyens.
Mais au delà de nos missions, pour nous le sport permet le dépassement de soi. C’est aussi le fondement des relations humaines au sein de notre profession.
Les regards échangés durant la course, les larmes versées à l’arrivée devant la foule, sans aucune retenue, sont autant d’émotions que seul le sport peut offrir ».
Pour conclure je citerais Rousseau tout d’abord pour affirmer que : "Plus le corps est faible...plus il commande, plus il est fort...plus il obéit"
Et sans abuser je terminerais par Einstein : "Entre le possible et l’impossible, il n’y a que la volonté de l’homme."

Compte rendu Gilles Morin.

Nouveau record pour Philippe Vaz.

Après avoir battu l’an passé le record du monde de vélo indoor en 24 heures, Philippe Vaz s’est lancé cette année un nouveau défi plus fou encore sur « elliptique ». _ Une performance plus compliquée encore dans la mesure om avec un « elliptique », et contrairement à la bicyclette, il est impossible de se reposer les jambes. Sur cet engin, on est en permanence debout et non assis sur une selle.

Philippe Vaz remercie FITLane, Peter Franklin, Cynthia et son équipe, le Laboratoire Ineldea, Nike Monte Carlos, Jean-Pierre et toute son équipe de STAR TRAC. « J’avais besoin d’un elliptique particulièrement confortable, Un matériel Star Trac particulièrement fluide, silencieux et agréable »

En 24 heures, Philippe Vaz aura parcouru 191,3 kilomètres, perdu 2,6 kilos malgré l’absorption de 13 litres d’eau.

Malgré des moments difficiles et une perte d’énergie, sa préparation physique, son expérience et bien sûr son mental (qui représente bien 70% de la performance) lui auront permis de résister et de gérer les périodes les plus douloureuses.

Pour Philippe Vaz « ce record est encore plus grand que celui réalisé en 24heures sur le vélo. L’intensité de l’effort est 10 fois plus grande.
Sans une perte de poids, une préparation que j’ai suivie à la lettre, le mental que j’ai toujours, la connaissance de mon corps, Nicolas Mariettan qui a pu me conseiller , je n’aurais jamais pu établir ce record. Cette expérience m’a fait mûrir encore plus dans ma tête.
La connaissance de mes capacités, de mon corps, le mental, je les avais. Mais j’ai pu acquérir en plus la connaissance de la gestion de l’effort. Pour moi ce record est encore plus beau que celui obtenu sur le vélo. J’ai progressé en tout ».

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