Brûlages dirigés et feux tactiques - Italiens, suisses et français confrontent leurs expériences

Publié le 16 mars 2012

Pendant deux jours à Vence et à Tourettes-sur- Loup, sapeurs-pompiers, forestiers sapeurs, scientifiques, représentants la protection civile régionale et nationale italienne, sapeurs-pompiers suisses, français et Force 06 ont participé à un atelier alpin sur les brûlages dirigés et les feux tactiques.

Une dizaine d’hommes du SDIS 06, sur le terrain, pour des exercices pratiques, accompagnés de représentants des provinces du Piemont et de Ligurie.

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Représentant le colonel Patrick Bauthéac, Directeur du SDIS 06, le colonel Alain Jardinet explique les enjeux et l’essentiel des premières conclusions de ces 48 heures de travaux théoriques et pratiques qui feront l’objet d’un prochain rapport.

Colonel, quels sont les premiers enseignements de ce séminaire de travail ?

Les réflexions menées s’inscrivent dans le cadre d’un programme européen baptisé Alp-FFIRS (Alpin Forest Fire waRning System) dont le volet prévention est financé par la commission européenne et géré par le CEREN (centre d’essais et de recherche de l’entente pour la forêt méditerranéenne) dirigé depuis Valabre par le colonel Claude Picard. A ce titre, nos travaux ont permis de confronter nos retours d’expériences sur les brûlages dirigés et feux tactiques et leur impact sur l’environnement. Avantages et inconvénients ont été analysés.

Pour quelles premières conclusions ?

L’unanimité s’est faîte quant à l’intérêt du brûlage dirigé à des fins de pastoralisme et d’entretien des massifs forestiers. Il a quelques années encore, ces feux étaient allumés en hiver par les bergers. Depuis les années 90, en liaison avec les éleveurs, nous traitons ainsi en moyenne 1000 à 1500 hectares dans les Alpes-Maritimes avec le concours des unités de Force 06. Dans ce milieu alpin sensible au réchauffement climatique et à la raréfaction de l’élevage, des protocoles opérationnels communs devront être mis en œuvre.

Pourquoi être passé à la phase pratique ?

Le second jour, nous nous sommes effectivement rendus au Caire, sur les hauteurs de la commune de Tourrette-sur-Loup pour un premier exercice de feu dirigé conduit par le GF3 prévision commandé par le colonel Philippe Iemmi.

Préalablement, les scientifiques avaient posé une trentaine de capteurs afin d’étudier les températures, les dégagements de fumées, leur toxicité, la présence ou l’absence de particules fines. Autant de relevés qui feront l’objet d’analyses à Valabre mais aussi dans des universités italienne et suisse.

Nous avons profité de notre présence sur le terrain pour faire une démonstration d’intervention sur des feux tactiques (ou contre feux) conjuguant moyens au sol et aériens avec la présence d’avions bombardiers d’eau, en l’occurrence deux trackers. Une méthode qui doit être pratiquée à bon escient en fonction de paramètres météorologiques mais aussi de la nature des essences brûlées et du terrain.

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