Les feux d’hiver de 1981
Publié le 10 mars 2021
C’était il y a quarante ans… nos Alpes-Maritimes débutaient cette année 1981 avec une sècheresse persistante installée depuis plus d’un mois…
Touchant tous les secteurs du département de nombreux feux d’espace naturel mobilisaient nos sapeurs-pompiers mais aussi les moyens du groupement aérien de la sécurité civile impliquant l’engagement quotidien de nombreux intervenants et le renfort de l’U.I.S.C. n°7 de Brignoles.
Source : A.Bertolo
Aussi, dès le 29 janvier, le Conseil Général actait de la décision de créer pour l’été suivant une « unité d’intervention départementale » composée d’une cinquantaine de volontaires solidement instruits et encadrés et qui interviendrait en groupe constitué.
Une unité, certainement un peu en avance sur son temps, et qui dès l’été 1981 se révèlera une force de frappe largement efficace.
Source : A.Bertolo
Revenons à notre hiver 1981 : 1800 hectares de végétation dévastés entre le 1er janvier et le 9 février, la ville de Grasse menacée par les flammes dans la nuit du 4 janvier, 15 foyers distincts combattus pour la seule journée du 1er février, le feu stoppé à 50 mètres de La Brigue le 13 mars… et caprice de Dame nature, la tempête de vent du 20 février : rafales de 100 km /h occasionnant aussi de nombreux dégâts matériels sur Cannes, Nice et Monaco.
Source : Nice-Matin du 2 février 1981
13 mars 1981… Saint Blaise… sous les ordres du capitaine DE KUYPER, 62 pompiers venus d’Antibes, Cagnes, Carros, Castagniers, Contes, Levens, Plan-du-Var et Vence luttent contre l’incendie démarré au lieu-dit « la croix de fer ».
Malgré l’appui de quatre canadairs, le sinistre prend une inquiétante ampleur obligeant l’évacuation de nombreuses villas qui seront toutes préservées des flammes.
Source : Nice-Matin du 14 mars 1981
14 mars 1981… Saint Blaise… au cœur du sinistre qui dévora 100 hectares, une quarantaine d’hommes continue une lutte active appuyée par quatre avions bombardiers d’eau.
Victime d’un malaise cardiaque, André COL, pompier volontaire niçois âgé de 38 ans et père de trois enfants va succomber malgré les soins immédiats apportés par ses camarades et le concours de l’hélicoptère de la sécurité civile.
Ironie du destin, il pleuvra le 15 mars 1981…
… et les gouttes d’eau viendront se mélanger aux larmes d’une corporation qui pleurait l’un des siens.
09 mars 2021
Alain Bertolo