Journée de la Femme - Elles sont 535 sapeurs-pompiers au sein du SDIS 06
Publié le 11 mars 2013
Vendredi 8 mars, M. Eric Ciotti, Député, Président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Président du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), a rendu hommage aux femmes travaillant pour les missions de sécurité civile du SDIS 06, ainsi qu’aux femmes du Conseil général, à l’occasion de la journée internationale de la Femme.
Coups de projecteur sur les femmes du SDIS 06
535 femmes sapeurs-pompiers professionnels, volontaires, y compris le service de santé et de secours, se mettent chaque jour au service des secours et des habitants des Alpes-Maritimes, sous le même uniforme que les hommes du SDIS 06.
Au SDIS 06
La première femme sapeur-pompier de France fut Mme Françoise Mabille, du corps des sapeurs-pompiers de Barentin (Seine-Maritime), en 1976. C’est un décret du 25 octobre 1976, portant organisation des corps de sapeurs-pompiers et du statut des sapeurs-pompiers communaux, qui a permis aux femmes d’exercer les mêmes missions que les hommes dans les corps de sapeurs-pompiers.
535 femmes sapeurs-pompiers honorent au quotidien les missions du Service départemental d’incendie et de secours 06, soit 13 % de l’effectif total (4 116).
Parmi elles, on compte 46 sapeurs-pompiers professionnels, et 489 sapeurs-pompiers volontaires. 90 relèvent du Service de santé et de secours médical.
Cette année, ont été particulièrement mises à l’honneur :
- Le commandant Isabelle Monier (49 ans)
Elle vient d’être promue, pour la première fois dans l’histoire du SDIS 06, à un poste de chef de groupement, le groupement fonctionnel formation.
Elle aura notamment pour mission de porter le projet de centre de formation des sapeurs-pompiers au Bec de l’Estéron, sur la commune de Gilette : un challenge à la mesure de ses nouvelles responsabilités à un poste où, avec la confiance du colonel Patrick Bauthéac, elle succède au lieutenant-colonel Jean-Michel Rousguisto, parti à la retraite il y a quelques semaines.
- Le sapeur de première classe Séverine Nicolas (31 ans)
Elle vient d’être nommée à l’issue de la dernière formation de sapeurs ayant réussi le concours de 2010, et a reçu ses galons.
« Avec le langage de la fidélité et la reconnaissance », Eric Ciotti, aux côtés duquel se trouvait le colonel Patrick Bauthéac, Directeur et Chef de Corps, souhaita remercier - au-delà du commandant, du nouveau sapeur de 1 ère classe ainsi que de celles qui étaient présentes à cette occasion-, toutes les femmes qui participent au quotidien au bon fonctionnement du SDIS 06, qu’elles soient sapeurs-pompiers professionnels, volontaires ou PATS.
La première journée (nationale) de la femme est célébrée le 28 février 1909 aux États-Unis.
En 1910, à Copenhague, une Confédération de 100 femmes originaires de 17 pays instaure une journée à vocation internationale. La première journée internationale de la Femme est ainsi célébrée le 19 mars 1911.
Dans le cadre du mouvement pacifiste né à la veille de la Première Guerre mondiale, les femmes russes célèbrent leur première journée internationale de la Femme en février 1913.
En 1917, 2 millions de soldats russes ayant trouvé la mort au cours du conflit, elles choisissent à nouveau le dernier dimanche de février pour réclamer « du pain et la paix ». Ce jour correspond au 23 février dans le calendrier julien alors en usage en Russie, mais au 8 mars dans le calendrier grégorien.
Depuis ces années pionnières, la journée de la femme a pris une dimension mondiale et accompagné des décennies de luttes et d’avancées en matière de droits des femmes, même s’il reste encore beaucoup à faire.
En 1977, l’ONU officialise la date du 8 mars pour la journée internationale de la Femme, qui permet de dresser le bilan des progrès effectués et d’amorcer de nouvelles conquêtes à destination des générations actuelles ou futures de femmes.
Malgré la publication en 1791, par Olympe de Gouges, de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, la Révolution française ne modifie pas la condition des femmes et ne leur ouvre pas le chemin de la citoyenneté.
Sous la III ème République, les femmes bénéficient d’avancées civiles, comme l’accès à l’instruction. Le 21 avril 1944, une ordonnance du Gouvernement provisoire de la République française, à l’initiative du Général De Gaulle, accorde le droit de vote et l’éligibilité aux femmes sans restriction.
Dans la seconde moitié du XX ème siècle, les revendications des femmes portent sur tous les domaines de la vie sociale, économique et politique, en vue d’une égalité réelle.
- En 1965, la loi donne aux femmes le droit d’exercer une profession et d’ouvrir leur propre compte bancaire sans l’autorisation de leur mari ;
- Le 28 décembre 1967, la loi Neuwirth autorise la contraception ;
- Le 4 juin 1970, la loi modifie le code civil et substitue l’autorité parentale conjointe à la « puissance paternelle » ;
- Le 17 janvier 1975, la « loi Veil », autorisant l’interruption volontaire de grossesse, est promulguée ;
- Le 31 juillet 2007, la loi tendant à promouvoir l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives est promulguée ;
- En 2010, la lutte contre les violences faites aux femmes est déclarée grande cause nationale ;
- Le 9 juillet 2010, la loi relative aux violences faites aux femmes (ou au sein des couples) et à leurs incidences sur les enfants est promulguée. Elle renforce le dispositif de prévention et de répression des violences.
Et le Président Ciotti de conclure : « Le combat contre les préjugés, les interdits et les obscurantismes a été long et difficile pour acquérir ces droits légitimes. Aujourd’hui encore, dans le monde, des millions de femmes sont victimes de violences et voient leur liberté et leur dignité bafouées. En ce 8 mars, nous pensons à elles, et nous n’oublions pas que ce qui peut nous paraître naturel est le fruit d’un long processus qui n’est pas encore achevé ».