Journée nationale des sapeurs-pompiers - Eric Ciotti annonce la création d’une école départementale de formation
Publié le 25 juin 2012
Honneur au drapeau et aux autorités, revue des troupes, lecture du message du ministre de l’Intérieur par M. Jehan Eric Winkler, Sous-préfet, remises de décorations par le Directeur de Cabinet du Préfet et par M. Eric Ciotti, député, président du Conseil général et du SDIS 06, dépôt de gerbes, appel aux morts, allocutions : pour annuelle qu’elle soit, la Journée nationale des sapeurs-pompiers reste un moment privilégié du souvenir et de solidarité.
Elle a eu lieu samedi matin dans la cour d’honneur de l’Etat-major de Villeneuve-Loubet.
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En sa qualité de chef de corps, le colonel Patrick Bauthéac, Directeur du SDIS 06 ne manqua pas de remercier de leur présence les élus, autorités civiles et militaires (gendarmerie, sapeurs-pompiers de Monaco), soulignant dans son intervention que « cette cérémonie marquait malheureusement une nouvelle étape dans la vie du SDIS 06 avec la disparition en service le 7 décembre dernier de l’adjudant Gilles Méoni, du CIS de Cannes-la-Bocca ». Son nom désormais gravé sur la stèle est le 29ème des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires morts dans l’accomplissement de leur mission depuis 1961 dans les Alpes-Maritimes.
A cette liste des pompiers décédés en service, Eric Ciotti ajouta celle de ceux disparus ces derniers mois, laissant le souvenir de collègues voire d’amis regrettés :
le capitaine Marc Manassero,
le lieutenant Ferdinand Bottin,
le caporal-chef Gilles Martini,
le lieutenant Jean-Marie Trastour,
le sergent-chef Christina Romaniello,
le sapeur Jérôme Rodot.
Et le Président du SDIS 06 de souligner que malgré des moyens toujours plus importants, le métier de sapeur-pompier demeure particulièrement exposé : « l’incendie de la rue d’Alger survenu le 9 décembre à Nice, rappelle toutes les difficultés et les risques auxquels sont confrontés les soldats du feu. Deux d’entre eux, le caporal Antoine Julien et le sergent Emile Oller, ont failli les payer de leur vie. Aussi, la protection des agents contre les risques auxquels ils sont exposés est une priorité particulièreau sein d’un service départemental dont le niveau d’excellence a été plusieurs fois reconnu. ».
Evoquant les conditions de travail, Eric Ciotti annonça entre autre la réalisation -dans le cadre du deuxième plan pluriannuel d’investissements- d’une école départementale de formation et d’un plateau technique implantés sur un terrain de 2 à 3 hectares sur le site du Bec de l’Esteron à Gilette, dans la vallée du Var. Sa construction pourrait débuter en 2013-2014 pour une livraison prévue en 2015. Coût de l’opération : 5 millions d’euros.
Au fil de la cérémonie
Remises de médailles
Récompenses pour actes de courage et dévouement
· Médaille de Bronze :
Sergent Jérémy ISOARDO
En récompense de son comportement exemplaire lors de l’incendie de la rue d’Alger à NICE. Il a lutté près de trois heures contre le sinistre et s’est présenté le premier au contact du Sergent Emile OLLER.
· Mention Honorable :
Sergent-chef Yann PARODI
Sergent Bruno MINGHELLI
En récompense de leurs comportements exemplaires lors de l’incendie de la rue d’Alger, ils n’ont pas ménagé leurs efforts afin de sauver les deux sapeurs-pompiers ensevelis.
Médailles d’honneur avec Rosette
· Médaille d’Argent :
Capitaine Joël AUCLAIR
Adjudant-chef Jacques COLLI
Pour la mission qu’ils ont effectuée sur le bateau de croisière le « COSTA CONCORDIA »
Médailles d’honneur régionale, départementale, communale
· Médaille d’Or :
Michel CRAHES, directeur territorial
· Médaille d’Argent :
Jean-Louis SAUSSE, adjoint technique principal de 2ème classe
Message de M. Manuel VALLS, ministre de l’Intérieur
« Nous sommes rassemblés, aujourd’hui, afin d’exprimer une profonde reconnaissance. Celle que nous devons aux sapeurs-pompiers qui, chaque jour, à chaque instant, sur l’ensemble de notre territoire, viennent en aide à nos concitoyens.
Qu’ils soient volontaires, professionnels ou militaires, les sapeurs-pompiers, femmes et hommes, servent notre pays, avec un sens remarquable du devoir et du sacrifice. Leurs missions sont toujours difficiles, souvent périlleuses. Ils les accomplissent parfois au péril de leur vie. Le décès, il y a trois semaines, d’un sapeur-pompier volontaire, dans la Creuse, l’a encore tragiquement rappelé. C’est une obligation morale, pour chacun d’entre nous, d’avoir pleinement conscience des risques qui sont pris, dans l’intérêt de tous.
Dans une société où trop souvent l’individualisme domine, les valeurs de solidarité et d’entraide qui animent les 250 000 sapeurs-pompiers, répartis dans 7 300 centres de secours, sont un exemple pour nous tous. Par leurs actions, les sapeurs-pompiers donnent une expression concrète à ce mot qui figure dans notre devise républicaine et qui contribue à donner toute son âme à notre nation : la fraternité.
La fraternité se traduit concrètement : jamais personne ne doit être abandonné à son sort. C’est le mot d’ordre exigeant qui guide les sapeurs-pompiers. « Courage et dévouement » est la seule possibilité qu’ils se donnent.
Servir son pays mérite, en retour, estime et gratitude. Et ce, d’autant plus, quand ce service se fait dans l’humilité. Toutes les sept secondes, dans les casernes, des sapeurs-pompiers sont au départ pour une intervention. Cette année encore, parmi eux, certains ne sont pas rentrés.
Aujourd’hui, nous rendons un hommage solennel aux quatorze sapeurs-pompiers qui, au cours des douze derniers mois, ont péri, en accomplissant leur devoir. A leurs familles, nous témoignons notre soutien. Nous leur affirmons, également, que ces disparus vivront, à jamais, dans nos mémoires, comme des exemples de courage et de dévouement.
Nous témoignons également, aujourd’hui, notre profonde gratitude aux sapeurs-pompiers qui ont été blessés, parfois lourdement, dans l’accomplissement de leur mission.
La reconnaissance que nous exprimons, aujourd’hui, est aussi l’occasion d’une rencontre avec celles et ceux qui, chaque jour, apportent aide et assistance ou luttent contre les incendies. Cette rencontre sert également une cause : perpétuer un engagement, en donnant naissance à des vocations et en invitant de futurs sapeurs-pompiers à faire vivre un idéal d’engagement collectif au service de la collectivité. C’est l’honneur de la République. C’est l’honneur de la France ».

Cette page d’histoire d’avril 2025 nous ramène dans le passé de quelques 150 années.

