Manœuvre - Feu de bateau sur le port d’Antibes

Publié le 05 avril 2012

Le 20 mars 2012, la sonnerie du 112 retentit : »Exercice-exercice-exercice : feu de bateau de 60 m sur le quai des milliardaires, Port Vauban, commune d’Antibes ». Thème de la manœuvre : un feu s’est déclaré sur une unité de 60 m amarrée à l’extrémité du quai des milliardaires au port d’Antibes. Dès son arrivée sur les lieux, le chef de groupe du CIS Antibes prend contact avec le capitaine du bateau mais se heurte à un premier barrage, celui de la langue !

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« Le feu se situe dans la partie avant dans le local laverie, avec un important dégagement de fumée. Un membre d’équipage manque à l’appel »(en anglais)

Les premières réactions sont dictées par cet environnement particulier.

- Etude attentive des plans des différents niveaux entre le capitaine du navire, le chef de Groupe, le chef d’agrès et les binômes. En effet, le milieu n’est pas familier aux sapeurs-pompiers : les accès sont très étroits, les escaliers abruptes, la visibilité nulle.

- Le capitaine du bateau informe le chef de Groupe que le système d’extinction automatique a eu une action efficace sur le foyer. Néanmoins un membre d’équipage manque à l’appel.

- Le capitaine Giordano, conseiller technique feu de navire, apporte son aide précieuse au chef de Groupe dans ses prises de décisions d’engagement des personnels.

- Contrôle croisé des EPI, puis le premier binôme, accompagné d’un membre d’équipage, s’engage par une écoutille à partir du pont supérieur. Reconnaissance du premier niveau, descente par un escalier au niveau inférieur, puis accès au troisième niveau par une trappe de panneau étanche. La victime est retrouvée puis remontée à la surface.

- Allongée sur le pont, elle sera prise en charge par le VSAV et la VLI pour être évacuée par l’EPA à l’aide de la plateforme à partir du pont supérieur. L’après-midi, un RETEX a été animé au Centre de Secours par le Lieutenant Wiik assisté du capitaine Giordano Voici les points positifs et négatifs de cet exercice.

LES PLUS

Présence d’un conseiller technique GIR. Feu en période diurne. Bonne relation avec l’équipage. Plans du bateau à l’entrée de la passerelle. (disposition réglementaire) Présence d’un membre d’équipage parlant français. Présence d’un système automatique d’incendie.

LES MOINS

Grosse unité de 60 m sur plusieurs niveaux. Problèmes de liaisons liés à la structure métallique du navire. Bateau très luxueux d’où la mise en place de protections, baskets ou sur-chaussons pour les intervenants. Barrage de la langue. Complexité et étroitesse des accès. Manque de réalisme (pas de fumée, ni flammes).

Riche d’enseignements pour l’ensemble des personnels, cet exercice s’est conclu autour d’un sympathique buffet organisé par l’équipage.

- Remerciements aux pilotes du Jean Giraud d’avoir permis la réalisation de cet exercice.

- Merci aux services de l’alerte et des opérations du Groupement Centre de leur participation.

- Merci au Chef de Groupement de sa présence.

Capitaine Bernard Bechet
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