SSSM. - Le nombre d’accidents d’exposition au sang divisé par deux.

Publié le 20 mai 2011

La baisse des accidents avec exposition au sang dans les établissements de santé de France en 2008 (dernières données disponibles) est une réalité.

Parce que les sapeurs-pompiers sont eux aussi confrontés à ce risque, il est opportun de rappeler les procédures définies par le 3SM. Des procédures mises en place dès l’an 2000, réactualisées en 2006 et dont le contenu répond toujours à ce jour « aux données de la science en 2011 ».

Des données fournies par le colonel Jacques Barberis, médecin chef départemental au sein du SSSM, il apparaît une nette diminution des accidents d’exposition au sang en intervention au sein du SDIS 06 puisque leur nombre a été divisé par deux en deux ans. Ainsi 12 ont-ils été enregistrés en 2010 contre 24 en 2009.

La note sur la conduite à tenir en présence d’un accident avec exposition à du sang rédigée en mai 2006 par le docteur Jean-Marc Helmer et validée par le colonel Jacques Barberis fait donc toujours référence. Elle se résume en trois points principaux :

1. Rappel des mesures générales de prévention

Les mesures de prévention à respecter lors de la manipulation de sang et de liquides biologiques sont fondées sur le principe selon lequel tout sang ou liquide biologique est potentiellement infectant.

- Se laver les mains,
- Porter des gants pour tout contact avec des liquides biologiques,
- Jeter immédiatement après usage les piquants et tranchants dans un conteneur,
- Ne pas recapuchonner les aiguilles,
- Nettoyer et désinfecter le matériel et les surfaces,
- En présence de risque septique utiliser les kits de protection individuelle.
- Assurer la formation régulière des personnels et des nouveaux.

2. Conduite à tenir chez un soignant en cas d’accident (sang ou liquide biologique).

- Nettoyage de la plaie selon la fiche technique contenue dans le kit « accident avec exposition à du sang ».

- Recueil des informations sur le risque infectieux :

· profondeur de la blessure,

· type de matériel ayant provoqué la blessure,

· statut sérologique et clinique du patient source (VIH, VHB, VHC) en liaison avec son médecin.

- Consulter aux service des urgences un médecin hospitalier référent VIH.

· Délai de prise en charge inférieur à 4 heures = efficacité maximum.

- Déclarer l’accident de travail dans les 24 heures :

. auprès de votre employeur pour les sapeurs pompiers professionnels

. auprès du SDIS 06 pour les sapeurs pompiers volontaires.

Cette déclaration doit être établie de manière à protéger la confidentialité des données concernant l’identité à l’origine de l’éventuelle contamination. L’accident est par ailleurs notifié au service de médecine du travail dont dépend le soignant accidenté.

3. Diffusion de l’information.

La présente procédure doit être diffusée à l’ensemble du personnel de manière périodique et affichée dans un endroit accessible au plus grand nombre. Chaque personne nouvellement recrutée doit impérativement être informée des modalités d’utilisations et des lieux de stockages des kits à sa disposition.

Autant d’informations et de recommandations qui ont fait l’objet d’une plaquette accessible en cliquant sur ce lien.

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