Feux de forêts. Un Beriev 200 à l’essai.
Publié le 25 juillet 2011
Dans le cadre d’une évaluation et d’une expérimentation lors de la saison feux de forêts 2011, la filiale EADS Irkut seaplane a mis à disposition de la Direction de la Sécurité Civile un Beriev 200.
Cet avion, alloué à la France pour une durée déterminée depuis le 29 juin 2011 et à hauteur de 50 heures de vol, a survolé il y a quelques jours les côtes des Alpes-Maritimes pour une opération de repérage.
L’objectif de cette expérimentation était d’étudier la capacité opérationnelle de l’avion dans les missions de lutte contre les feux de forets en France. La fonction cargo a également été testée avec le chargement type d’un DICA.
Conditions d’engagement en lutte contre les feux de forêts
Après une première phase de test d’une dizaine d’heures, l’avion, basé à Marseille Provence pouvait intervenir sur feux. Un pilote français a été inclus dans l’équipage russe pour toutes les missions opérationnelles et d’entraînement.
Le BE-200 intervient en avion isolé et ne peut donc être intégré à une noria.
Le membre d’équipage français, en charge des liaisons radio air/sol, répond à l’indicatif radio : « Beriev ». En cas de présence de la coordination sur le sinistre, l’interface se fait à l’instar des autres avions via Icare.
Il ne dispose que d’une seule fréquence air/air : 123.100. Aussi, lors de son engagement, tous les aéronefs sur zone basculent automatiquement sur cette fréquence de travail afin d’évoluer en toute sécurité.
Principales caractéristiques :
Avion amphibie
capacité d’emport en eau de 6 à 12 tonnes
capacité d’emport en moussant : 1.3 m3
vitesse de croisière : 550-610 km/h
longueur : 32 mètres
envergure : 33 mètres
indicatif radio : beriev
transport de fret : 7.5 tonnes
transport de passagers : 44 personnes
longueur du plan d’eau pour l’écopage : environ 2.6 km (en cours de validation)
les largages pouvant s’effectuer en un ou deux passages en fonction de l’emport en eau.
NB. Sensibiliser les assistances plan d’eau d’une vitesse d’écopage supérieure à celle d’un Canadair. Il est impératif de respecter les distances de sécurité par rapport à l’axe d’évolution de l’appareil.
L’avion étant méconnu du grand public, lors de ses premiers écopages, les CTA des SDIS supports ont reçu de nombreux appels pour crash d’aéronef. Il convient donc d’informer les personnels CODIS de cet éventuel afflux de demandes de secours non justifiées.